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De la société sans Dieu à la perversion des mœurs

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Voici la vidéo de ma conférence donnée le 9 mars à Nice. Retrouvez ci-dessous les quelques livres évoqués dans cette même conférence :

Le problème de l’heure présente de Mgr Henri Delassus
La conjuration antichrétienne de Mgr Henri Delassus
Humanum genus de Léon XIII
La mission divine de la France du marquis de La Franquerie
Le complot contre Dieu
La franc-maçonnerie, 300 ans d’imposture
Une loge maçonnique dirige le Vatican


Communiqué – Annulation de ma conférence à Marseille

Organisée par Karine Harouche (candidate Civitas dans la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône), ma conférence « République maçonnique contre France catholique » devait se dérouler dans la cité phocéenne le jeudi 8 juin. Sauf que plusieurs partis politiques (dont le Front National) ont fait pression, ces derniers jours, sur le restaurateur qui devait nous accueillir. Mon intervention est par conséquent annulée. [1] Cela est regrettable mais ce n’est que partie remise puisque j’aurai l’occasion de traiter de ce sujet important dans les prochains mois.


Je profite de cette occasion pour remercier Karine Harouche et apporter mon soutien à l’institut Civitas d’Alain Escada. Ce soutien s’inscrit dans une démarche apostolique. Il est naturel, dans la logique des choses, puisque nous sommes d’accord sur l’essentiel : la restauration catholique de la France. D’ailleurs, les mesures concrètes détaillées dans Le complot contre Dieu [2] correspondent, pour beaucoup, au programme politique de Civitas. Le site Médias-Presse Info est un bon site d’informations, à consulter régulièrement. Je recommande également de se regrouper en communauté, dans une structure comme celle-ci, mais aussi lors de retraites spirituelles de saint Ignace et lors de rassemblements comme celui du 15 août à Sainte-Croix-du-Mont. Aujourd’hui plus que jamais, il serait judicieux d’incarner, dans un esprit de solidarité, ce que le cardinal Pie appelait « le parti de Dieu », « le seul parti qui pourra sauver le monde ».

J’espère que cette coopération avec Civitas et les éditions Saint-Rémi sera fructueuse, que nos idées, le projet de société que nous défendons gagneront du terrain, que ce militantisme débouchera sur des conversions et in fine sur la conversion de France.

Johan Livernette le 7 juin 2017

[1] Karine Harouche et Elie Hatem ont pu quant à eux se replier dans une réunion politique à La Ciotat dans laquelle il ne m’était pas possible, faute de temps, de développer ma conférence.
[2] Chapitre X – Restauration chrétienne


Les éclairantes citations du cardinal Pie

cardinal pie photo

Louis-Édouard Pie n’est plus de ce monde depuis exactement 136 ans. Il laisse derrière lui une œuvre immense. Le cardinal Pie fut un maître de l’école antilibérale du XIXe siècle. Un des plus éminents hommes d’Église que la France ait connu. Voici près d’une vingtaine de citations pour faire connaître et aimer celui qui fut, en son temps, l’évêque de Poitiers.

Le cardinal Pie lors de son fameux discours prononcé à Nantes le 8 novembre 1859 :

« Ce qui est certain, c’est qu’à mesure que le monde approchera de son terme, les méchants et les séducteurs auront de plus en plus l’avantage : Mali autem et seductores proficient in pejus (II Timoth., III, 13). On ne trouvera quasiment plus la foi sur la terre (Luc, XVIII, 8), c’est-à-dire, elle aura presque complètement disparu de toutes les institutions terrestres. Les croyants eux-mêmes oseront à peine faire une profession publique et sociale de leurs croyances. La scission, la séparation, le divorce des sociétés avec Dieu, qui est donné par Saint Paul comme un signe précurseur de la fin : nisi venerit discessio primum (II Thessal., I, 3), ira se consommant de jour en jour. L’Église, société sans doute toujours visible, sera de plus en plus ramenée à des proportions simplement individuelles et domestiques. »

Le cardinal Pie à Napoléon III le 15 mars 1859 :

— Sire, ni la Restauration, ni vous n’avez fait pour Dieu ce qu’il fallait faire parce que, ni l’un ni l’autre, vous n’avez relevé son trône ; parce que, ni l’un ni l’autre, vous n’avez renié les principes de la Révolution dont vous combattez cependant les conséquences pratiques ; parce que l’évangile social dont s’inspire l’Etat est encore la déclaration des droits de l’homme, laquelle n’est rien d’autre chose, Sire, que la négation formelle des droits de Dieu. Or, c’est le droit de Dieu de commander aux Etats comme aux individus. Ce n’est pas pour autre chose que Notre-Seigneur est venu sur la terre. Il doit y régner en inspirant les lois, en sanctifiant les mœurs, en éclairant l’enseignement, en dirigeant les conseils, en réglant les actions des gouvernements comme des gouvernés. Partout où Jésus-Christ n’exerce pas ce règne, il y a désordre et décadence. Or, j’ai le droit de vous dire qu’il ne règne pas parmi nous et que notre Constitution n’est pas, et loin de là, celle d’un Etat chrétien et catholique. Notre droit public établit bien que la religion catholique est celle de la majorité des français ; mais il ajoute que les autres cultes ont droit à une égale protection. N’est-ce pas proclamer que la Constitution protège pareillement l’erreur et la Vérité ? Eh bien, savez-vous, Sire, ce que Jésus-Christ répond aux gouvernements qui se rendent coupables d’une telle contradiction ? Jésus-Christ, Roi du ciel et de la terre leur répond : « Et moi aussi, gouvernements qui vous succédez en vous renversant les uns les autres, moi aussi je vous accorde une égale protection. J’ai accordé cette protection à l’empereur, votre oncle; j’ai accordé la même protection aux Bourbons, la même protection à Louis Philippe, la même protection à la République et à vous aussi, la même protection vous sera accordée ». »

L’empereur Napoléon III arrêta l’évêque de Poitiers : « Mais encore, croyez-vous (…) que le moment soit venu d’établir ce règne exclusivement religieux que vous me demandez ? »

— « Sire, quand de grands politiques comme Votre Majesté m’objectent que le moment n’est pas venu, je n’ai qu’à m’incliner parce que je ne suis pas un grand politique. Mais je suis évêque, et comme évêque, je leur réponds : le moment n’est pas venu pour Jésus-Christ de régner ! Eh bien alors, le moment n’est pas venu pour les gouvernements de durer ! »

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Hommage au cardinal Pie

cardinal pie photo
Né le 26 septembre 1815 à Pontgouin dans l’Eure-et-Loir il y a donc exactement 200 ans, Louis-Édouard Pie est décédé le 18 mai 1880 à Angoulême. Il perdit son père à l’âge de 13 ans. Fils de cordonnier, Louis-Édouard fut vicaire à la cathédrale de Chartres puis évêque de Poitiers à seulement 34 ans, et ce durant 30 ans.

Le cardinal Pie prônait la royauté sociale du Christ, dogme établi au XXe siècle par le pape Pie XI. Il prônait aussi la réconciliation entre l’homme et Dieu, le courage et la sainteté chrétienne face à l’apostasie qui guettait déjà les nations européennes au XIXe siècle. Les écrits de l’évêque de Poitiers sont en cela prophétiques. Car ce qu’il prévoyait à son époque se produit de nos jours sous no yeux. Avec le cardinal Pie, la maxime « Dieu premier servi » prend tout son sens. Car pour lui, Jésus-Christ est en aucun cas facultatif. Il est le Roi des nations qui doivent Lui obéir, les peuples devant être dans la soumission à Dieu.

Le cardinal Pie présenta le dogme de l’infaillibilité au concile Vatican I. Il fut consulté par le pape Pie IX pour le Syllabus qu’il considérait comme un antidote à la Révolution. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, il s’opposa vivement au franc-maçon carbonari Napoléon III à l’œuvre contre la papauté. Issu comme lui d’un milieu modeste, l’illustre saint Pie X se forma en lisant tous les livres du cardinal Pie. Il reprit même ses écrits dans ses actes pontificaux. Il le considérait comme son maître. À l’instar du cardinal Pie, saint Pie X eut pour principe fondateur, la devise Instaurare omnia in Christo.

Fermement attaché aux principes, théologien de haut niveau, Louis-Édouard Pie fut le chef de file de l’école antilibérale où l’on retrouvait notamment Dom Guéranger, Louis Veuillot, Mgr Thomas Gousset, Juan Donoso Cortès, Antoine Blanc de Saint-Bonnet, Mgr Henri Delassus, Mgr Ernest Jouin et avant eux Joseph de Maistre et Louis de Bonald. Proche du comte de Chambord, le cardinal Pie espéra en vain une restauration monarchique de la France, un retour à sa vocation première. Ses écrits sont aujourd’hui et plus que jamais une référence. Le cardinal Pie demeure l’un des plus grands hommes d’Église que la France et l’Europe aient connu.

Johan Livernette le 26 septembre 2015


Quatrième extrait du livre « Le complot contre Dieu »

couvertureLe chrétien ne devra jamais perdre espoir en son salut ni dans le règne social de Jésus-Christ, et faire confiance en la providence comme le rappelait monseigneur Delassus : « Toujours Dieu est venu, d’une manière ou d’une autre, au secours des siens, au moment où ils désespéraient le plus de son intervention. »1 Cette espérance en des jours meilleurs, le pape Pie XII la traduisit si magnifiquement : « Et s’il peut sembler un moment que triomphent l’iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants et de lever les yeux au ciel pour imaginer les légions de Jeanne d’Arc qui reviennent, bannières déployées, pour sauver la patrie et la foi. »

Même si à vue humaine, tout semble perdu, le croyant ne peut penser le monde que sur des bases purement terrestres car l’Histoire a démontré que Dieu faisait ce qu’Il voulait, quand Il le voulait et comme Il le désirait. Qu’Il intervenait à sa guise lorsqu’Il le jugeait nécessaire. Et ce même lorsque la partie semble terminée et perdue. Jacques-Bénigne Bossuet poussera le raisonnement jusqu’au bout en écrivant : « Quand Dieu veut faire voir qu’un ouvrage est tout entier de sa main, il réduit tout à l’impuissance et au désespoir, puis il agit. »2 L’action humaine est ainsi limitée. L’activisme sera une tentation. Et la providence, une nécessité.

Tout un chacun a souvent entendu parler d’unité, de vivre-ensemble, de réconciliation entre les hommes. Mais personne n’a précisé sur quels principes initiaux devaient reposer ces idées. Dans la république juive maçonnique, le vivre-ensemble est voué à l’échec. La preuve se vérifie par les faits. En revanche, le vivre-ensemble dans une nation unie par la chrétienté est parfaitement réalisable. Comme l’affirma autrefois le cardinal Pie, s’il doit y avoir une réconciliation, ce n’est pas de l’homme à l’homme qu’elle doit s’effectuer, sur le plan simplement terrestre et humain, mais entre la terre et le ciel, plus exactement de l’homme à Dieu. De la créature au Créateur. Un peu à la manière d’un fils ayant délaissé et déçu son père, et qui, revenant demander humblement pardon, se réconcilie avec lui.

Un jour viendra où l’humain sera tellement dégoûté de l’humain -et le juif de lui-même-, qu’il se retournera vers Celui à qui il doit son existence. Ce sera un signe de la fin des temps et c’est le gros effort que doit fournir l’humanité. Ce retour aux sources passera par la foi descendant du Très-Haut en direction des cœurs et de la vertu d’humilité élevant les âmes.

[1] Le problème de l’heure présente de monseigneur Delassus, 1904, éditions Saint-Rémi. [2] Le problème de l’heure présente de monseigneur Delassus, 1904, éditions Saint-Rémi.

Extrait tiré du chapitre X « Restauration chrétienne »

Vous pouvez commander Le complot contre Dieu via Paypal ou en envoyant un chèque de 23,50 euros (19 + 4,50 euros de frais de port) à l’ordre de Johan Livernette à l’adresse suivante :

Livernette Johan
BP 30042
83040 Toulon cedex 9


Eloge de l’intransigeance doctrinale

« L’intégrité des doctrines est l’unique chance des rétablissements de l’ordre dans le monde. » Cardinal Pie

A l’heure où les avis se confrontent, où les débats fusent et se multiplient sur tous les sujets possibles, où la libre pensée (maçonnique) est le dogme dominant, il est nécessaire -et me semble-t-il charitable- de rappeler certains fondamentaux aux intelligences non broyées par les médias de masse : l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique est seule dépositaire de la vérité, laquelle ne tolère l’erreur d’aucune manière.

Cardinal Pie - Oeuvres sacerdotales

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